La Loirétaine Marie-Chantal Perez est une adepte des sports collectifs. Le basket a été sa passion de jeunesse, elle a suivi la famille dans le football. Quel que soit le sport, elle est active sur le terrain et en dehors. Avoir été acceptée dans le club des 300 l’encourage encore à aller de l’avant.
C’est par la gymnastique que Marie-Chantal Perez a découvert le sport. Elle n’y est pas restée très longtemps, car elle a vite répondu à l’appel d’un gros ballon orange. « Le basket a été ma passion pendant ma jeunesse et le début de l’âge adulte ». Sociétaire du CJF Fleury-les-Aubrais, elle a évolué en National avant de s’arrêter pour la naissance de son premier enfant. Elle y est revenue un peu plus tard, en pratique loisirs. Très vite, elle s’est impliquée dans la vie de son club.
Du basket au football
Pourquoi cet investissement ? Parce qu’elle a voulu suivre l’exemple de ses propres entraineurs. « Ils m’ont apporté beaucoup, sur le plan sportif et humain. Pour moi, ils ont été des références ». Elle s’est donc à son tour impliquée, dès ses 18 ans, en tant qu’éducatrice mini basket.
Après sa grossesse, elle est « revenue aux affaires ». Son expérience lui a ouvert les portes de la commission mini basket au sein du comité départemental du Loiret. Par la suite, elle en est même devenue la secrétaire générale. Elle a également intégré la commission jeunes de la ligue Centre-Val de Loire.
D’un sport à l’autre, elle découvre le milieu du football. Un enfant joueur, une maman impliquée et expérimentée, elle a été repérée par le district du Loiret. Gardant un œil sur les jeunes, elle travaille sur la féminisation du football.
Un break pour revenir à la base
Développer le football féminin aux niveaux départemental et régional lui a demandé un énorme investissement. Après une dizaine d’années, elle décide de faire un break. « Comme je suis curieuse, j’ai voulu exercer ma fonction de dirigeante d’une autre manière, dans l’éducation nationale. C’était très intéressant ».
De retour sur le terrain sportif depuis les années 2020, elle s’investit au sein du FCM Ingré, dont son mari est président. Très attachée à la diversification de la pratique, elle fait elle-même du football en marchant. « On peut jouer à notre rythme, c’est mixte, intergénérationnel, on prend beaucoup de plaisir ».
Référente suivi de projet du club, Marie-Chantal a de quoi s’occuper. Le football doit avoir à la fois un rôle éducatif et social, en évitant les dérives. Autant dire que le chantier est vaste. « Il faut placer l’enfant au centre de tout et faire du club un lieu de vie. C’est important fidéliser nos licenciés ».
Comme on ne se refait pas, elle est revenue au district. Elle fait partie de la commission neutre de discipline et travaille sur l’accompagnement des clubs. « C’est hyper intéressant, parce que j’aime bien transmettre mes expériences, mutualiser et écouter ».
Le club des 300, un encouragement
Ses envies sont en parfaite adéquation avec le Club des 300, du CNOSF. « Je ne m’attendais même pas à être prise, il y avait tellement de femmes plus compétentes. C’est un énorme encouragement pour moi, cela m’incitera peut-être à oser aller plus loin ».
Rien à redire sur la formation et le système des classes virtuelles. « Même si on connaît certaines choses, c’est toujours bien de faire des piqures de rappel. C’est facile à comprendre et ludique, les formateurs sont compétents et il y a une belle interaction. Nous sommes vraiment actrices de notre formation. En plus, on discute avec d’autres personnes qui ont les mêmes problématiques que nous. Cet échange d’expériences nous remet d’aplomb pour persévérer dans nos fonctions de dirigeantes. C’est vraiment très enrichissant ».
Son conseil aux femmes
Les femmes ont leur place dans les associations, les dispositifs fédéraux. Donc certes, il faut prendre un risque, mais ce risque peut amener une certaine qualification, mettre en valeur leurs compétences. Le fait de se former, d’échanger, permet de se rendre compte que chacune a sa place dans ce milieu associatif. Donc prenez des risques, allez-y et investissez-vous à des postes, des postes clés, c’est bien.
Texte : C. Chapiotin – Photo : MC. Perez