... Dans le sport, en Centre-Val de Loire... Manon Vernault, arbitre de football : la Chartraine vise le haut niveau.
Passionnée de football, la Chartraine Manon Vernault veut arbitrer au plus haut niveau. Elle mène de front licence STAPS et formation arbitrale. Au fil des matches, elle s’impose et prend confiance sur le terrain.
Actuellement en 2e année de STAPS à Orléans, Manon Vernault, 19 ans, veut être professeure d’EPS. Depuis qu’elle est toute petite, elle a fait beaucoup de sport avec son père (course pied, vélo, natation ) et participé à beaucoup de compétitions sportives, autour de Chartres, sa ville natale. Elle a choisi le football, il y a maintenant une douzaine d’années.
Lors de son passage à la section sportive du lycée Jehan de Beauce, elle participe au championnat de France UNSS, en tant que jeune coach. C’est une révélation : « Il y avait des jeunes qui arbitraient et je me suis dit pourquoi pas ! Je savais que je ne serais pas joueuse pro et, toujours passionnée par le foot, je voulais tester autre chose. »
A 17 ans, elle fait les démarches pour passer une première formation et se lancer. Actuellement, elle est juge de ligne sur des rencontres seniors en départemental, ou encore arbitre central en U17 et ça lui plait. « Au début j’étais un peu stressée, toute timide. J’avais peur de prendre de mauvaises décisions, que ça se passe mal par ma faute. Mais j’ai été bien accompagnée, je n’ai jamais été seule et aujourd’hui, j’ai pris un peu de confiance. »
« Je favorise une relation de respect mutuel entre joueurs et arbitres sur le terrain »
Si elle n’est plus joueuse, elle tape quand même dans le ballon avec l’équipe universitaire, pour qui elle arbitre aussi. Son expérience la guide dans ses études : « En ce moment, je suis en stage dans un club de hand avec des petits. C’est vrai que l’arbitrage m’aide un peu à les canaliser, à savoir m’y prendre, ça me sert dans plein de choses. »
L’objectif de Manon est de rejoindre Stéphanie Frappart au plus haut niveau (NDLR : elle est la première femme arbitre au niveau international). Pour cela, elle veut monter en compétence et est actuellement en formation à la Ligue, « si ça se passe bien, je vais monter progressivement jusqu’au niveau fédéral. J’ai l’impression de prendre des décisions assez rapides et assez justes. J’essaie aussi de favoriser une relation de respect mutuel entre les joueurs et les arbitres. »
Des problèmes, elle en a eu, mais s’en est toujours sortie, sans jamais s’énerver. « Que ce soit sur les terrains ou en dehors, je passe par la pédagogie, sinon on rentre dans leur jeu, ça ne marche pas. » C’est son père qui l’a encouragée à miser sur l’arbitrage. Quand il le peut, il va voir les rencontres qu’elle arbitre. « Il n’a pas peur, parce qu’il voit que je gère et que je ne me laisse pas faire. C’est ça qui « le fascine », car je ne me laisse pas impressionner par des personnes plus âgées. »
Interview : CC. Photo : Manon Vernault.
