Passage de témoin entre les femmes dirigeantes du Centre-Val de Loire membres du Club des 300*. Les 300 en 3 mots, ou comment nos représentantes de la première promotion ont-elles vécu cette expérience ? Comme 3 mots c’est un peu court, nous leur en avons demandé un peu plus…
Kim Nivault, présidente de la Ligue badminton Centre-Val de Loire : opportunité, chance, montée en compétence
Je me sens plus sûre de moi, je sais mieux où je dois aller. Cela ça va au-delà de ce que j’espérais. Les thématiques étaient très larges, les professionnels très compétents. J’ai vraiment été accompagnée dans les domaines où je me sentais un peu moins sûre, avec une bienveillance dans le groupe, c’était formidable.
Je sais maintenant comment monter un projet et y participer. En fait, au lieu d’être passive et d’attendre qu’on me dise ce qu’il faut faire, je suis devenue actrice. Le club des 300 m’a appris à créer des commissions, faire appel à des personnes référentes et compétentes pour la réussite d’un projet.
Moi qui suis timide, je suis partie de très loin. C’est vrai que je n’aurais pas imaginé en arriver là. Je tiens à remercier mon président (de la Fédération française de Badminton), Yohan Penel. Il a soutenu ma candidature. Il nous soutient aussi dans la mise en place de la maison régionale du badminton (à Lamotte Beuvron pour 2025)
Pour celles qui n’ont pas la chance de faire les 300, que les CDOS et les CROS offrent les mêmes formations par des modules plus courts et plus simples.
Véronique Pion, membre du comité directeur du tennis de table du Cher et responsable de la Commission Féminine de la Ligue Centre-Val-de-Loire : partage, bienveillance, persévérance
Au départ il y a eu un réel engouement, sur le fait d’avoir été acceptée, d’être allée au CNOSF et sur la formation en elle-même. Les différents modules étaient très instructifs et allaient même au-delà de l’aspect sportif. Le travail sur la gestion de soi, la prise de confiance, tout cela était très bien. Après, concernant les classes virtuelles, je ne m’y suis pas forcément retrouvée.
Cela dit, je ne sais pas si cela émane réellement du groupe ou si c’est moi. J’avoue avoir eu, vers la fin principalement, un petit peu de mal, surtout sur des modules assez complexes pour moi. Du coup, je n’ai pas su vraiment trouver ma place et ça m’a un petit peu démotivée. C’était un peu frustrant, mes responsabilités ne sont pas forcément toujours aussi pointues que ce que l’on a pu voir à travers les différents modules.
Après il y a forcément des choses qui servent et permettent de mieux se connaître. Je me suis rendu compte, par exemple, que je m’inscrivais plus dans le côté leader que manager. Je pense être plus quelqu’un qui encourage, qui regroupe, qui motive. Je pense que le club des 300 a contribué aussi à ce que je fasse partie d’un groupe de travail sur les labels clubs à la Fédération. J’ai également été appelée pour intégrer un groupe de travail autour de relance de la pratique féminine.
Marie Parat, présidente du comité régional USEP : enrichissement, épanouissement, échanges
Tout au long de cette expérience, j’ai trouvé des gens très à l’écoute et très souples vis-à-vis de nos emplois du temps. Pour ma part, je n’ai quasiment jamais été dans le même groupe. Les formations proposées étaient toujours de qualité. Même si c’était en visio, c’était quand même très participatif et ça c’est agréable. Au niveau humain, on fait des rencontres. J’ai potentiellement rencontré quelqu’un de ma famille que je ne connais pas, qui habite à l’autre bout du monde.
J’ai beaucoup apprécié aussi les temps sur place, avec l’ensemble des membres. C’est toujours un temps de prise de conscience et de remise en question d’un certain nombre de choses. On assiste à des conférences qui, à chaque fois, chamboulent beaucoup de choses intérieures. La conférence sur le syndrome de l’imposture a été assez révélateur pour moi. J’ai pris conscience que je pouvais me sentir légitime. Sur le rassemblement d’octobre, on a rencontré 3 femmes qui ont complètement changé de vie et qui ont osé faire de nouvelles choses. J’ai trouvé leur témoignage poignant, ça peut donner d’autres perspectives, aussi bien professionnelles que personnelles. L’échec fait partie de la vie, il faut oser faire des choses incroyables et tenter les expériences.
C’est donc une expérience très positive. Cela a demandé du temps et de l’investissement, mais ça a toujours été dans la bienveillance et ça a toujours été riche en fait. Nous ressortions toujours des visios avec des choses intéressantes. C’est aussi un moyen de se rendre compte qu’on n’est pas toutes seules. Et puis ça donne malgré tout de la visibilité au Mouvement que l’on porte, c’est important aussi.
Textes : C. Chapiotin Photos : Ligue Badminton Centre-Val de Loire, V. Pion, M. Parat
* « Club des 300 » : Parce que la mixité est une richesse, le CNOSF a créé le Club des 300 femmes dirigeantes, un programme d’accompagnement complet pour les dirigeantes du mouvement sportif de demain.
Cliquer sur le lien pour en savoir plus sur le Club des 300 femmes dirigeantes – CNOSF.