Véronique Pion, membre du comité du Cher, de la Ligue Centre-Val de Loire et de la Fédération Française de tennis de table .
Véronique Pion est une sportive accomplie qui a longtemps boudé les bureaux de ses différents clubs. Depuis, cette retraitée de la fonction publique a changé sa vision des choses et s’est investie dans les instances de son sport du moment, le tennis de table. Plus particulièrement attachée à la mixité, elle se dit très fière d’appartenir au club des 300.
Quel est votre rapport au sport ?
« Le sport a toujours fait partie de ma vie, d’ailleurs je pratique encore. Ce n’est pas facile à expliquer, j’en ai besoin, physiquement et psychologiquement. J’ai d’abord fait de l’équitation pendant une dizaine d’années, puis du handball pendant 25 ans. Ce sont mes deux sports principaux, même si j’en ai pratiqué beaucoup d’autres. Au-delà de la pratique, c’est l’état d’esprit qui m’intéresse. Ce que j’ai adoré dans le hand, c’est le collectif, étant fille unique, cela a été très important. Actuellement, je suis licenciée dans un club de tennis de table, j’aime cette possibilité de jeu en individuel et par équipes. J’aime beaucoup aussi son côté mixité, j’ai déjà rencontré des hommes en compétition. Cette notion de mixité me tient à cœur parce que j’entends encore pas mal de discours sexistes. »
Le parcours de la dirigeante ?
« Durant tout mon parcours de pratiquante, je n’ai pas voulu m’investir dans les bureaux en club. Pour moi c’était une question de pouvoir, je n’aimais pas ça. En vieillissant, je raisonne différemment. J’ai d’abord intégré le comité du Cher, puis la ligue, en tant que responsable de la commission féminine. Mon objectif est de mettre en place des actions purement féminines. Ce n’est pas une intention purement féministe, je veux juste que les femmes puissent trouver leur place. Je préfère utiliser le terme de mixité plutôt que de parité qui, selon moi, peut avoir un effet négatif. Au sein de la Fédération Française, je fais partie du groupe de travail « Label Club », c’est très intéressant aussi. »
L’apport du club des 300 ? :
« Je peux déjà dire que c’est une grande fierté d’avoir été retenue. Lorsque je suis arrivée au CNOSF pour la journée d’ouverture, mon premier réflexe a été de prendre une photo, cela a été un grand moment pour moi. Moi qui ai souvent peur de dire des bêtises, je me suis rendue compte que j’étais loin d’être la seule. De nos différents échanges, il est ressorti que beaucoup de femmes n’osent pas se lancer dans la fonction de dirigeante. Elles doutent de leurs capacités, de leurs compétences. Les différents modules de formation sont très intéressants, ils m’apportent beaucoup, sur tous les plans. Toutes ces informations pourront nous servir d’arguments pour défendre notre point de vue, nous positionner et nous mettre en avant. Peut-être que nous pourrons nous prévaloir d’appartenir à ce dispositif pour être plus facilement reconnue dans nos fonctions.